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Mise en place d'un jardin de plantes tinctoriales a imecourt (ardennes - 08)

Le jardin se trouvait sur une parcelle mise à ma disposition par l'agricultrice chez qui j'ai effectué mon apprentissage pendant 2 ans. Je l'ai commencé au printemps 2012. J'ai fait mes récoltes pendant les deux étés de mon apprentissage. Lorsque j'ai quitté la région Ã  l'automne 2013, presque toutes les plantes mises en culture avaient terminé leur cycle. Le jardin n'a pas été continué après mon départ.

Pour voir ma fiche "d'itinéraire cultural" concernant ce jardin, entrer       . On y trouve le détail des 16 espèces de plantes du jardin, avec le volume de récolte, les dates de semis, variété, incidents de parcours...

J'ai effectué mes semis sous serre en mai. La chaleur qui y régnait et le manque d'aération ont crouté la terre en surface et nui à la levée. Un tiers des espèces semées n'ont pas germé du tout. En juillet j'ai pu repiquer au jardin : pastel, grémil, échinacée pourpre, grande aunée, camomille des teinturiers, persil, cardon ,lupin, renouée des teinturiers, pied d'alouette, coreopsis, sorgho, arroche, tournesol, carthame et maïs.

Le terrain a été préparé au moment du repiquage. Il est situé au coeur du village, Ã  l'emplacement d'un ancien parc à cochons, la terre Ã©tait donc très riche et couverte d'ortie et de débris en tout genre (os, verre, métal) : j'ai tout retourné à la grelinette avec l'aide de Davy et l'aide occasionnelle de Romain. La terre argileuse était lourde et difficile à travailler. J'ai repiqué les premières plantes sur la partie haute du terrain, puis petit à petit en contrebas pour former un demi-cercle .

La terre riche et le climat souvent humide ont crée des conditions très poussantes : les plantes ont vite développé leur feuillage. On les arrosait copieusement tous les jours en apportant des arrosoirs depuis la fontaine du village. On a du entourer le jardin plusieurs fois avec des cendres de bois pour le protéger des limaces friandes de verdure.

On distingue sur la première photo le début de la floraison à l'arrivée de l'automne. Premières récoltes.

A l'été 2013; les plantes avaient pris tellement d'ampleur qu'elles ont commencé à ployer sous le poids de leur feuillage. La richesse du sol les avaient aussi rendu sensibles à la verse ; j'ai du tuteurer les plus fragiles. Les plantes Ã©taient néanmoins bien installées et m'ont demandé moins d'efforts de desherbage.

Automne 2013. Les vivaces ont continué Ã  me donner des fleurs : je les cueillais au ras du sol car la tige avait versé. Je n'ai presque pas desherbé la deuxième année, donc les plantes ont commencencé à s'enchevêtrer les unes dans les autres. La pluie s'est chargée d'arroser copieusement le jardin. J'ai récolté les racines de grémil et les graines de pastel pour les ressemer à la belle saison. J'ai arraché les camomilles et autres plantes buissonantes qui risquaient de se propager toutes seules. Mi-octobre, les orties avaient déjà commencé à reprendre le dessus...

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